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Une fille à la Vanille
7 juin 2008

Lettres, Grec, et Formol

La bête noire dans le lit grimpe au plafond, moi je suis perchée, en équilibre. Sur du savon. Elle suit les rainures bleues, et tangue comme sur la mer, prête à décrocher. Prête à tout plaquer. Eparpillée, secouée par le grondement amer sur les lèvres des hommes.
Les rêves sont là, épinglés un par un sur le mur, blanc, qui fait brûler ma main à chaque frottement nerveux. Ils ne sont plus à vendre, ils sont presque périmés, écartelés. Des vieux doudous discrédités par ta mère, comme un ours tout déchiré, plein de confiture et de boue séchée. Ou ce bout de couverture qui pue qui ne vaut plus rien. Celui que tout le monde croit que t'as perdu.
Tourne la clé, tourne la tête, tourne sur toi-même tourne avec moi. Chante promenons nous, dans les bois. Et invisibles pour les grands ils se détacheront la nuit de leur cadre doré. Tu les imagines déjà, balançant leurs étiquettes et se cassant de toutes ces pages, de ces faux semblants. De ces faux enfants.

Les yeux baissés sur ton café noir. Ce cendart qui vomit ses restes puants, et les papiers d’la CAF, ton dossier d’inscription. Tu ries jaune et t’avales ta langue, tu fermes doucement la porte de ton placard et tu laisses les fantômes enfin dormirent en paix. Sur le mur de crépis blanc, quelques tâches de sang, séché depuis longtemps, semblent te murmurer..

Alors, quand reviendra
Le soleil de l'automne,
Quand reviendra,
La lumière monotone..

   
   

 

 

 

 

 

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