Jorick
Il suffit qu'elle passe à la maison. J'ai l'envie au bord des lèvres. Je la crache, elle comprend.
Bien sur qu'elle avait raison, mais surtout. Elle la vu revenir vers moi, lorsque je ne l'attendais plus. Alors que je me contentais de son fantôme à coté de moi, dans chacun de mes pas dans mes mots et sur sa bouche.
Il est revenu, il m'a observé, s'avançant vers moi dans un geste.
Stop.
Je l'embrasse.
Il s'enfui.
Je l'ai loupé et j'ai envie de mourir j'en crève tu vois de ne sourire qu’à toi, de mon sourire trop froid.
Ile de l’insomnie il faut que j’te retrouve même les clopes échangées, autour d’une bougie, ne réchauffent pas mes doigts. J’ai plus envie d’écrire à d’autre j’veux plus choisir les mots ramer pour rien, pour laisser passer la vague et respirer sans. Toi. Putain la douleur sourde qui n'en plus d'hurler, en silence ces gémissements lourds comme une vessie gonflée comme un coeur qui déborde qui a bien d'trop tanguer sur cette mer déchaînée qui est l'incertitude. Et encore merde pour tout ça pour la Patience la Prudence et la Fierté de mes deux ! Et même si j'en ai pas je les brandi pour toi pour cette amour de jamais et ces sucs échangés qui danseront nos parfums dans une nuit d'un mois de juin y avait sûrement quelque part. Ecrits aux graviers, sous des basses tremblantes des regards échangés, troublés et dévorants lisibles sur nos fronts, il y a sûrement quelque part des mots qui nous narguaient. Et moi j’attendais un geste, juste un pas en avant avec Brel ou Brassens, et puis Léo Ferré.