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Une fille à la Vanille
24 juin 2008

Jorick

 

 

 

 

 

Il suffit qu'elle passe à la maison. J'ai l'envie au bord des lèvres. Je la crache, elle comprend.
Bien sur qu'elle avait raison, mais surtout. Elle la vu revenir vers moi, lorsque je ne l'attendais plus. Alors que je me contentais de son fantôme à coté de moi, dans chacun de mes pas dans mes mots et sur sa bouche.
Il est revenu, il m'a observé, s'avançant vers moi dans un geste.
Stop.
Je l'embrasse.

 

Il s'enfui.

 

 

 

Je l'ai loupé et j'ai envie de mourir j'en crève tu vois de ne sourire qu’à toi, de mon sourire trop froid.
Ile de l’insomnie il faut que j’te retrouve même les clopes échangées, autour d’une bougie, ne réchauffent pas mes doigts. J’ai plus envie d’écrire à d’autre j’veux plus choisir les mots ramer pour rien, pour laisser passer la vague et respirer sans. Toi. Putain la douleur sourde qui n'en plus d'hurler, en silence ces gémissements lourds comme une vessie gonflée comme un coeur qui déborde qui a bien d'trop tanguer sur cette mer déchaînée qui est l'incertitude. Et encore merde pour tout ça pour la Patience la Prudence et la Fierté de mes deux ! Et même si j'en ai pas je les brandi pour toi pour cette amour de jamais et ces sucs échangés qui danseront nos parfums dans une nuit d'un mois de juin y avait sûrement quelque part. Ecrits aux graviers, sous des basses tremblantes des regards échangés, troublés et dévorants lisibles sur nos fronts, il y a sûrement quelque part des mots qui nous narguaient. Et moi j’attendais un geste, juste un pas en avant avec Brel ou Brassens, et puis Léo Ferré.

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
T
...
C
Hommage<br /> Il a suffi qu’elle passe à la raison. Je hais la vie du bout des lèvres. Je l’attache, elle se défend.<br /> Bien sûr qu’elle a ses raisons, mais surtout pas sur tout. Elle a dû reverdir vers le mois d’ors, quand je ne la tendais plus. Alors que je me concentrais sur cent fantômes ôtés de moi, dans le chagrin qui n’aime pas, dans mes maux épars sur sa couche.<br /> Il est rêve ému, il m’a matée comme on sèvre, sauvant son moi, dansant comme un zeste.<br /> Stop.<br /> Je l’embrasse.<br /> <br /> Il sent. Et fuit. <br /> <br /> Gelée, loupée, j’ai envie de m’en nourrir à en crever, du bois prêt à pourrir, casse-moi de ton soupir trop fort.<br /> Iliade insoumise, il faut que j’me retourne, mais les clopes inchangées, au détour d’un bouge, ne me sauvent pas d’un pouce. J’ai plus envie de crier à d’autres, j’vaux plus ; saisir les morts, amers parias, peur de lasser le passé vague et espérer sans toit. Butin sourd de la douleur qui n’en peut plus du silence de mes j’aime éminents, lourds comme des vaisseaux gonflés, juste un cœur qui se déballe, bien trop cargué sur cette amère enchaînée, l’incertitude. Et un corps-mort pour tout sac, pauvre impatient, pauvre imprudent, prompt à ramper des dieux ! Et même si j’en n’aimerais pas moins, je m’agrandis, poreuse d’amours à jamais, de sucs échangés qui danseraient nos parfums dans une nuit sans fin, et qui ne trouveraient jamais leur place. Et qui, aux graves, aux basses œuvres tant blanches, ne s’entre-dévorerait, inflexible sur l’horizon. Il assure quelque départ qui n’argue rien de nous. Émoi d’un geste, d’un mot qui ne me quitte pas.
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