Hommage
Il a suffi qu’elle passe à la raison. Je hais la vie du bout des lèvres. Je l’attache, elle se défend.
Bien sûr qu’elle a ses raisons, mais surtout pas sur tout. Elle a dû reverdir vers le mois d’ors, quand je ne la tendais plus. Alors que je me concentrais sur cent fantômes ôtés de moi, dans le chagrin qui n’aime pas, dans mes maux épars sur sa couche.
Il est rêve ému, il m’a matée comme on sèvre, sauvant son moi, dansant comme un zeste.
Stop.
Je l’embrasse.
Il sent. Et fuit.
Gelée, loupée, j’ai envie de m’en nourrir à en crever, du bois prêt à pourrir, casse-moi de ton soupir trop fort.
Iliade insoumise, il faut que j’me retourne, mais les clopes inchangées, au détour d’un bouge, ne me sauvent pas d’un pouce. J’ai plus envie de crier à d’autres, j’vaux plus ; saisir les morts, amers parias, peur de lasser le passé vague et espérer sans toit. Butin sourd de la douleur qui n’en peut plus du silence de mes j’aime éminents, lourds comme des vaisseaux gonflés, juste un cœur qui se déballe, bien trop cargué sur cette amère enchaînée, l’incertitude. Et un corps-mort pour tout sac, pauvre impatient, pauvre imprudent, prompt à ramper des dieux ! Et même si j’en n’aimerais pas moins, je m’agrandis, poreuse d’amours à jamais, de sucs échangés qui danseraient nos parfums dans une nuit sans fin, et qui ne trouveraient jamais leur place. Et qui, aux graves, aux basses œuvres tant blanches, ne s’entre-dévorerait, inflexible sur l’horizon. Il assure quelque départ qui n’argue rien de nous. Émoi d’un geste, d’un mot qui ne me quitte pas.