Nobody knows
Saisir les enfants, et les instants, avec autant de justesse et d'évidence qu'un coquelicot florissant dans le caniveau car la beauté des choses éphémères, que l'on pourrait croire insaisissables, nous rappelle que la vie s'amuse de nous voir nager à contre-courant, conquérir l'espace et tenter de décrocher la lune, sans prêter attention à la main qui nous tire la manche, là, en bas, regarder sa propre main sur la table, comme si elle ne nous appartenait pas, incroyablement fixe qu'on dirait qu'elle pèse tout le poids des regrets d'une vie étonnamment courte, brèves de celles qui attend, celle qui n'a encore une fois, pas su lever les doigts, pour les croiser avec les tiens dans un vœu irresponsable, celui des étoiles filantes de l'été, alors on jette des cailloux à la face du monde, on rit des ricochets sur l'eau on boit des bières qu'on ne finit pas comme des amours puériles. En attendant l'envol.