Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Une fille à la Vanille

26 décembre 2008

On aurait pu nous aussi

Faire le tour de l'arbre crevé, aniser les sourires ou d'venir timbrées comme on veut on aurait pu.
Brûler. Je brûle mes joues s'enflamment j'attise la flamme dans le bleu glacial de tes yeux et nous ?
Etendre les bras jusqu'au ciel, te faire tourner lire les petits poings dans les cheveux et inventer une suite à la nuit d'été. Distendre nos petites vies trouées filer le coton de tes cheveux bouclés le noir le brun tout ça mêlé dans la cuillère.

Pinçer son nez.

Compter jusqu'à trois pour que tu m'ouvres la porte, sinon je repars. Dans la nuit noire.
Bonsoir.

 

Pleins de baisers de ton cou jusqu'au bas de ton dos je te dévore et je te serre, très fort (...)

Je soufflerais
dans ton oreille
pour que tu me frappe
de tes petits poings,
rageurs.
Ouvre moi les yeux
que je m'installe
dans ton coeur,
mon amour. 

Publicité
14 décembre 2008

Désert, des grands airs

Pas de recul après la détonation le pistolet serré en main tous ses os ont tremblé les dents qui crissent un gout de sang dans la bouche la langue anesthésiée pas d'empreinte ça fait longtemps qu'elle a jeté son manteau dans la fosse des souvenirs. On la croit froide mais elle est pire que ça elle vous glace de son sourire givré

8 octobre 2008

Le bison c'est une métaphore

En attendant je tire sur les extrémités pour déclencher la bombe et je m'étonne de la douceur avec laquelle la vie me frôle quand je caresse la pluie, incessante régularité rassurante comme tes cheveux bouclés. La taille fine et la peau douce sont toujours à mes côtés, silencieux. Ces facettes amputées, défigurées juste sous le nez, un trou béant d'où le silence se déchire, assourdissant. On fait rouler les dés dans l'herbe pour prouver qu'ils ne sont pas pipés, car mes côtés se taisent et qu'il n'y comprend rien. Il est le seul qui ne demande pas qui ne force pas ma porte avec ce passe qu'est soi disant l'amour. Ses yeux se contentent de se fendre dans un croissant de lune pour éclairer un peu plus nos nuits. J'ai enfin quelque chose de beau qui pousse dans mon ventre meurtrier, un peu de lui un peu de moi qui pulse comme du sang, de mes tempes à mon sexe ça galope dans mes artères(...)


Je reviendrais quand les choses changeront, rien ne presse.

 

 

30 juillet 2008

Cas ni cul(e)

 

 

 

 

 

Un geste, un mot rien qu'une pensée accrochée à la cheville, qui me tire vers le pont.
Les doigts perlés enfilés comme un collier de jouissance, suintante, essuie ton front.

Impératif céleste : continuer à agiter les bras comme les autres, pour ne pas sentir du bout des pieds la vase du canal.
Ravaler le chat dans la gorge. Gémir plus fort que la voisine. Sourire aux tueurs de roses, au téléphone.
Justice sera rendue.  

 

 

 

 

 

 

Et puis des hauts des bas et des bateaux ce weekend. Pour de vrai.
Elle, moi, et le Marchand de Brouillard on a remué un peu de boue, quitte à se rouler dedans. Un coup de sauce concombre par dessus on pleure un bon coup et ça va mieux. Les lignes de mon ch'min se dessinent, mes vacances un peu moins.
Les mots s'écrasent sous la lourde chaleur, le temps file le long de ses mains. J'oublie le reste.
J'oublie tout.
Et pour la première fois,
J'ai même pas peur. 

25 juin 2008

"Et les villes s'éclabousseraient de bleu"

Craque la tête les amygdales brisées engouffrement d'un courant d'air par une oreille, puis fuite anticipée par ma narine gauche. Ça chatouille derrière les genoux à grands coups de butoir, je chante la file indienne de cafards rampants, dans tes souvenirs. Imagine toi ! Coincé dans un tambour de machine où hurlent les interstices, une chanson de Milan qui plus fort que tes trippes, étouffe tous tes espoirs et savoure ta défaite, un orage, victoire ! Telle est ma quête ! La tête entre deux chaises tu tends tes fesses à une punition divine le cul par terre relève toi de ce chemin c’est crade. En plus il est mauvais comme tout les autres, qui mènent à rome à rien de mieux sans majuscule monsieur où par une infatigable coïncidence j’ai croisé ta sœur tu vas rire : Tous des traîtres. Les Judas du monde se tiennent comme par hasard la main sous ta fenêtre si ce n’est pas dantesquement chypriote ça ! Etrange farandole comme les sursauts du bambin étouffés dans le puits et ton regard si glauque dans l’reflet d’la télé me fixe pas comme ça tu vas m’faire disjoncter ! Telle est ma quête ! Et c’est avec pas la vulgaire lueur d’une mèche que j’vais foutre le feu aux poudres comme un perroquet je caquette pendant que tu donnes le tempo avec tes dents. Ah ah !


 

Publicité
24 juin 2008

Hommage

orange

 

Il a suffi qu’elle passe à la raison. Je hais la vie du bout des lèvres. Je l’attache, elle se défend.
Bien sûr qu’elle a ses raisons, mais surtout pas sur tout. Elle a dû reverdir vers le mois d’ors, quand je ne la tendais plus. Alors que je me concentrais sur cent fantômes ôtés de moi, dans le chagrin qui n’aime pas, dans mes maux épars sur sa couche.
Il est rêve ému, il m’a matée comme on sèvre, sauvant son moi, dansant comme un zeste.
Stop.
Je l’embrasse.

Il sent. Et fuit.

Gelée, loupée, j’ai envie de m’en nourrir à en crever, du bois prêt à pourrir, casse-moi de ton soupir trop fort.
Iliade insoumise, il faut que j’me retourne, mais les clopes inchangées, au détour d’un bouge, ne me sauvent pas d’un pouce. J’ai plus envie de crier à d’autres, j’vaux plus ; saisir les morts, amers parias, peur de lasser le passé vague et espérer sans toit. Butin sourd de la douleur qui n’en peut plus du silence de mes j’aime éminents, lourds comme des vaisseaux gonflés, juste un cœur qui se déballe, bien trop cargué sur cette amère enchaînée, l’incertitude. Et un corps-mort pour tout sac, pauvre impatient, pauvre imprudent, prompt à ramper des dieux ! Et même si j’en n’aimerais pas moins, je m’agrandis, poreuse d’amours à jamais, de sucs échangés qui danseraient nos parfums dans une nuit sans fin, et qui ne trouveraient jamais leur place. Et qui, aux graves, aux basses œuvres tant blanches, ne s’entre-dévorerait, inflexible sur l’horizon. Il assure quelque départ qui n’argue rien de nous. Émoi d’un geste, d’un mot qui ne me quitte pas.

 

Coyote.

24 juin 2008

Jorick

 

 

 

 

 

Il suffit qu'elle passe à la maison. J'ai l'envie au bord des lèvres. Je la crache, elle comprend.
Bien sur qu'elle avait raison, mais surtout. Elle la vu revenir vers moi, lorsque je ne l'attendais plus. Alors que je me contentais de son fantôme à coté de moi, dans chacun de mes pas dans mes mots et sur sa bouche.
Il est revenu, il m'a observé, s'avançant vers moi dans un geste.
Stop.
Je l'embrasse.

 

Il s'enfui.

 

 

 

Je l'ai loupé et j'ai envie de mourir j'en crève tu vois de ne sourire qu’à toi, de mon sourire trop froid.
Ile de l’insomnie il faut que j’te retrouve même les clopes échangées, autour d’une bougie, ne réchauffent pas mes doigts. J’ai plus envie d’écrire à d’autre j’veux plus choisir les mots ramer pour rien, pour laisser passer la vague et respirer sans. Toi. Putain la douleur sourde qui n'en plus d'hurler, en silence ces gémissements lourds comme une vessie gonflée comme un coeur qui déborde qui a bien d'trop tanguer sur cette mer déchaînée qui est l'incertitude. Et encore merde pour tout ça pour la Patience la Prudence et la Fierté de mes deux ! Et même si j'en ai pas je les brandi pour toi pour cette amour de jamais et ces sucs échangés qui danseront nos parfums dans une nuit d'un mois de juin y avait sûrement quelque part. Ecrits aux graviers, sous des basses tremblantes des regards échangés, troublés et dévorants lisibles sur nos fronts, il y a sûrement quelque part des mots qui nous narguaient. Et moi j’attendais un geste, juste un pas en avant avec Brel ou Brassens, et puis Léo Ferré.

 

 

 

 

 

 

8 juin 2008

Huit

 

 

 

 

Une boule dans le bas ventre et un mois qui se tire, s'étire seulement sur ton lit pourri, jamais ailleurs, toujours la nuit. Mon corps s'émiette, un fond d'tabac. Comme un diamant, un solitaire, compétition masquée danse avec moi. T’as les bras froids et les yeux clos, tu ne me r’gardes pas jamais pourquoi. Les griffes plantées, dans tes yeux dans ton cou je cherche une prise, la grande décharge entre nous. J'saute par la fenêtre réapparais dans ton frigo, pose un genou devant toi et te noies dans le lavabo, tu viens j'me tire, je veux juste vibrer. Fais moi l'amour mais me touche pas. Je te f'rais hurler d'envie que tout s'arrête, ramper pour tirer sur ma cigarette je veux que tu souris à une autre que moi mais en silence, embrasse moi.

 



 

 

7 juin 2008

Lettres, Grec, et Formol

La bête noire dans le lit grimpe au plafond, moi je suis perchée, en équilibre. Sur du savon. Elle suit les rainures bleues, et tangue comme sur la mer, prête à décrocher. Prête à tout plaquer. Eparpillée, secouée par le grondement amer sur les lèvres des hommes.
Les rêves sont là, épinglés un par un sur le mur, blanc, qui fait brûler ma main à chaque frottement nerveux. Ils ne sont plus à vendre, ils sont presque périmés, écartelés. Des vieux doudous discrédités par ta mère, comme un ours tout déchiré, plein de confiture et de boue séchée. Ou ce bout de couverture qui pue qui ne vaut plus rien. Celui que tout le monde croit que t'as perdu.
Tourne la clé, tourne la tête, tourne sur toi-même tourne avec moi. Chante promenons nous, dans les bois. Et invisibles pour les grands ils se détacheront la nuit de leur cadre doré. Tu les imagines déjà, balançant leurs étiquettes et se cassant de toutes ces pages, de ces faux semblants. De ces faux enfants.

Les yeux baissés sur ton café noir. Ce cendart qui vomit ses restes puants, et les papiers d’la CAF, ton dossier d’inscription. Tu ries jaune et t’avales ta langue, tu fermes doucement la porte de ton placard et tu laisses les fantômes enfin dormirent en paix. Sur le mur de crépis blanc, quelques tâches de sang, séché depuis longtemps, semblent te murmurer..

Alors, quand reviendra
Le soleil de l'automne,
Quand reviendra,
La lumière monotone..

   
   

 

 

 

 

 

18 mai 2008

Ensablée

Un œil bien plus ouvert que l’autre, visage crispé dans une mimique clownesque, digne d’un bon poivrot j’observe et je philosophe mathématiquement sur l’averse, versée. La pluie tombe, verticalement ses centaines de milliers de pointillés, si rapprochés se chevauchent sans couper le rythme monotone de cette pluie si fine ferme tout doucement mon autre œil, l’endormi. Un ciel pourtant bien lumineux agrandi le contraste de ces deux yeux vitreux qui jamais ne s’arrachent, de la contemplation qui parait infinie, de cette pluie ma foi qui tombe toujours bien droit.
Pourquoi les excès font tendre aux opposés, ne connaissent t-ils pas la tendre médiation, la moyenne la banale la commune ardeur, celle qui ouvre les yeux bien parallèles tu vois ? Alors tantôt un œil ouvert jusqu’en bouffer la paupière qui s’assèche et il tire tellement l’empire s’étend. Tantôt l’autre considéré comme tel jusqu’à la limite, la borne infranchissable d’un jeu qui le fatigue, il s’en laisse déjà aller dans le profond sommeil qu’on appelle trépas.
 

La bouche aussi est prise dans la vague, les flux et les reflux d’un liquide malveillant dans un sang innocent entraînent avec eux l’abandon physique et non métaphysique d’une lèvre supérieure presque là par hasard. Elle penche en avant au risque d'entraîner dans sa chute, 68 kilos et oui les petits poulets, vers l'avant de sa moue maladive. Le reflet de cette lutte intérieure, exprimée par les tressautements de ses coins dans une tentative de sourire font gonfler ses joues et disparaître à tout jamais croyait-elle ce qui restait d'ouverture d'esprit dans l'oeil féblard.
L'autre mis peu de temps à suivre, la pluie s'était arrêtée, comme en suspension dans l'air les trompettes sonnaient en choeur avec le saxo d'un grand coeur noir. Le swing prenait les orteils, les pieds les mollets, tapotait mes fesses pour entraîner mes doigts dans leur balancement entraînant.

Rien de mieux que de fermer les yeux pour communier avec la musique pensa-t-elle, ivre morte, pour se donner bonne conscience.

 

 

 

 

 

 

Publicité
<< < 1 2 3 4 5
Publicité