Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une fille à la Vanille
24 février 2012

Crash

 

Pluie, soleil nuit et brouillard, nuit et brouillard comme ce chemin parcouru, les kilomètres avalés qui laissent le temps à la réflexion. Considérations météorologiques comme les préambules de nos échanges. Parce que si je te décris le ciel actuel, blanc un peu sale, jauni comme par trop de cigarettes, lourd et pesant, uniforme avalant toute possibilité de couleurs et ne laissant filtrer aucun rayon d'espoir, tu comprends non ? Bien sur que tu comprends. Y a tous ces mots que j'écris dans ma tête sans avoir le cran de te les balancer. Je compose ton numéro et je me tais. Je ne rêve pas. Je dors dans des draps étrangers parfois. L'envie m'a quitté, la solitude s'installe, comme la crasse qui revient. Ça sent la fin d'une époque dans l'air, cette odeur de précipitation(s), valises bouclées à l'arrache, on charge et on s'arrache. J'ai récupéré mon bolide après avoir traversé monts et campagnes, j'ai salué la grande dame de fer et ma photo à la main, j'ai marché dans nos pas. Investie d'une mission dérisoire, pour donner un sens au vide de l'existence, sauter dans une voiture la nuit et rouler rouler, des heures d'affilées, voir les lumières défiler sur leurs visages endormis, sourire de ne plus dormir. Plus jamais. Y a des autoroutes dans ma tête qui sont désertées, ces voies anonymes où les destins défilent, i don't care, je vois des collisions et mon ventre se serre à chaque virage de ce putain de bus qui nous emmène vers la mer. Ça tangue là putain il est temps que le rythme revienne dans ma tête. Foncer tête baissée encore j'attends d'avoir mal putain c'est quand que ça fait mal j'en peux plus de serrer les dents de trouille, de trouille de me blesser, de me mouiller, de prendre un risque autre que celui du sexe sans capote et puis allez vous faire foutre. 

 

 

Publicité
5 février 2012

Neige, neige, neige

Être connectée avec tout le monde, sauf avec soi-même.

Et puis se sentir de nouveau vivante sous des mains expertes. Ondulante et frémissante de ressentir enfin quelque chose. Re-sentir la vibration de la peau, de ma propre peau et de sa chaleur. Pincer, frôler, presser les paumes sur moi-même et goûter à mon corps. N'être plus qu'une, pleine et entière. Connectée. Et puis ensuite relever la tête pour voir le monde sous un nouveau jour, non plus comme un élément extérieur, parfois agressif ou simple objet de curiosité mais comme faisant parti de moi, d'un tout. Connectée. 

Et tout ça n'aurait pas de sens sans l'Amie. La grande et belle amie. "L'amour d'amie". Car tous ces remous intérieurs, ces petits pas du quotidien, cette découverte curieuse et étonnée de moi-même, ces connexions, ces ponts entre la vie que je mène et mon propre monde intérieur, construis depuis l'enfance qu'il faut apprendre à déconstruire, pierre par pierre pour mieux les remonter dans l'ordre. Dans l'ordre choisi. Car tout n'est qu'une question de choix. Tout cela n'aurait aucun sens, si je ne pouvais voir dans les yeux de la Jolie la véritable avancée de mes efforts, voir briller dans ses yeux pleins d'amour, une tendresse sans contrepartie. C'est d'autant plus beau quand on sait.

Alors on marche dans la neige, on se frôle, on s'observe, on boit des shooters dans un caveau on fume dans un bar on pousse des gens sur un banc pour s'installer, on a des coups de cœurs on a des coups au ventre, on tombe beaucoup, on se relève, on se perd, on se retrouve, on ris et on oubli la moitié, on parle d'amour, on parle d'envies, on envie la vie que l'on mène, on admire les belles personnes de l'Univers de l'autre, sans jalousie. On est heureuse pour elle, on est heureuse d'avoir la chance de l'aimer, et de se laisser aimer.

 

Je le dirai jamais assez mais comme je dis toujours tout trois fois, merci, merci, merci.   

 

Publicité