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Une fille à la Vanille
27 août 2012

Vivement l'automne

Quand l'été a un goût de basilic. De douches sous le soleil, de sel sur les lèvres. Quand l'été a ton odeur, chaude et sucrée, celle des melons et des rosé-pamplemousse. Quand l'été est comme ça, je tiens bon. 

Mais l'été c'est aussi des déceptions. C'est les amours qui ne durent jamais, les amitiés qui s'oublient au fil des cartes postales qu'on envoi même pas c'est le sable qui te fait grincer des dents, c'est a-mer, c'est acide, c'est vulgaire, c'est ton cri sur la plage qui ne résonne en rien, c'est des coups de téléphone à la lune, à l'amoureux passé

fuck l'été.

 

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15 août 2012

3 minutes sur mer

Trahison de l'herbe séchée, sur le matelas. T'as dormi où dis moi ? Et les dessins alors, ce n'était pas toi ? Menteur. 

Moi j'aime les gens que je connais pas, qui laissent la porte ouverte, même quand il fait froid. Qui ne ferment pas la fenêtre, surtout quand il pleut. Qui dansent sous les bombes, qui ne sont pas sous leurs pieux. Moi j'aime les gens que je connais pas, qui savent regarder et que l'on ne voit pas. Qui me laissent des mots perchés sur mon oreille, que je garde bien au chaud pour mes nuits sans sommeil... 

Elle bat le gravier à longueur de journée, prostitution du pauvre. Soumise aux lois de proximité, et d'affectivité, elle retient ses larmes quand les vestes se retournent. Ça tangue dangereusement dans sa vie. Elle s’émerveille des mots et rit de ses déboires. Elle, elle ne sait plus très bien marcher, des fois c'est comme si elle oubliait, sans souplesse comme si elle se contenait. Pour ne pas se noyer. 

Elle croit aimer les gens mais elle n'en est plus sure. Elle les croque, bien plus beaux qu'ils ne sont en réalité, de son crayon gris qui rajoute des facettes. Mais peu à peu, elle perd ses illusions.
 
6 août 2012

L'heure des yeux grands

Dans le ventre de mon bateau, à la 25ème heure, celle des yeux grands.
Ouverts par l'attente,
De la tempête de sable et de la pluie qui grésille,
Dans la poêle brûlante, par une nuit de caravanes.

Un goût acre dans la bouche
Luisante de sueur, glissante entre tes mains
Ondulante 

Tu crois que tu respires mieux ?

T
u crois que tu sais trouver les mots,
Qu'il suffit de lui passer la main dans le dos ?

...

 

1 août 2012

Amère

J'me noie dans des bouteilles d'eau de mer.

1 août 2012

Nobody knows

Saisir les enfants, et les instants, avec autant de justesse et d'évidence qu'un coquelicot florissant dans le caniveau car la beauté des choses éphémères, que l'on pourrait croire insaisissables, nous rappelle que la vie s'amuse de nous voir nager à contre-courant, conquérir l'espace et tenter de décrocher la lune, sans prêter attention à la main qui nous tire la manche, là, en bas, regarder sa propre main sur la table, comme si elle ne nous appartenait pas, incroyablement fixe qu'on dirait qu'elle pèse tout le poids des regrets d'une vie étonnamment courte, brèves de celles qui attend, celle qui n'a encore une fois, pas su lever les doigts, pour les croiser avec les tiens dans un vœu irresponsable, celui des étoiles filantes de l'été, alors on jette des cailloux à la face du monde, on rit des ricochets sur l'eau on boit des bières qu'on ne finit pas comme des amours puériles. En attendant l'envol.

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