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Une fille à la Vanille
10 février 2015

L'un et l'autre

J'aime pas ta bite, j'aime pas l'odeur de ta bite sur mes doigts, j'aime pas ton haleine, j'aime pas le fait que n'aimes pas le café, le vin et la cigarette, j'aime pas tes formes et le grain de ta peau, j'aime pas que tu te douches après l'amour, j'aime pas ne pas te sentir jouir, ne pas t'entendre jouir, ne pas te faire jouir vite.


J'aime ton sexe, j'aime le goût de ton sexe dans ma bouche, j'aime quand tu me lèches sans retenue, j'aime ton corps sec, j'aime ta peau douce, j'aime la cafetière que tu m'as laissé pour t'excuser et l'odeur du café qui me réveille chaque matin, j'aime tes mots, j'aime tes soupirs, tes tremblements, les frissons de ton corps et tes bras qui me serrent fort à m'en faire mal, j'aime que tu aimes la vie, les gens et la musique passionnément, j'aime que tu m'aimes et je ne veux pas que ça s'arrête.

 

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9 février 2015

Je me souviens quand nous buvions de quoi arrondir le monde...

"L'homme, c'est l'indispensable bancal".

L'avant, l'amant, il était possessif. Et je prenais sa jalousie pour de l'amour.
Lui il est libre et inconscient. J'ai cru que ça voulait dire qu'il ne m'aimait pas.

J'écoute Fauve et ça ne me fait plus mal, une douleur en a chassé une autre. C'est déjà ça.

Les hommes, je m'enivre de leur jus jusqu'à la folie. Le désir de l'autre me fait sentir en vie. Envie, c'est une faim insatiable, impossible à engorger.
Et pourtant, j'ai une miette de mon coeur dans la gorge qui m'étouffe.

 

8 février 2015

Dans la vie on ne peut accepter que l'amour que l'on croit mériter

En me regardant ce matin, j'ai éprouvé la catastrophe du sentiment.
Que faire maintenant que nous sommes touchés par la morosité des amants, quand plus rien ne se passe en dehors du lit ?

Alors il faut travailler chaque jour, relever ses manches face au miroir, pour que, par étapes, "être seule en présence de" soit possible.
Puis "seule en l'absence de".


"La tristesse au sortir des rapports sexuels intimes, celle-là nous est familière.
Oui, celle-là nous savons y faire front"
Oh les beaux jours, Beckett.

 

7 février 2015

La capacité d'être seul(e)

Il appelle toujours deux fois. La première fois dans l'urgence de la communication, pour la rencontre immédiate des voix, des informations. L'échange incalculé. L'arrivée sur le répondeur n'a pas été anticipée, envisagée, elle déboussole, il coupe et rappelle. Une minute après.
Seconde chance offerte à son destinataire de répondre, d'entendre enfin son téléphone, de se mettre en mouvement, d'attraper la sonnerie avant qu'elle ne cesse. Le temps d'attente est utilisé pour se préparer au message, quand le répondeur s'enclenche, il est prêt. Le ton est posé, le propos clair. Il me parle.
J'aime ça chez lui, c'est pourquoi que je n'ose plus l'appeler, par peur de mal tomber, qu'il décroche toutefois mais sans intention de communiquer, ses pensées toutes tournées vers d'autres personnes. Dans ces cas là j'ai l'impression d'entendre l'écho de ma propre voix, qui me renvoie à ma solitude.

 

"Il faut être deux pour être seul"
Donald W.Winnicott

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