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Une fille à la Vanille

20 novembre 2012

On a ce que l'on cherche

"En attendant, je m'applique
Avec une rigueur méthodique
À faire les choses n'importe comment"

Alors que je m'écroule les yeux brûlants, c'est des flashs dans la rétine, travelling gauche/droite en acceleré mes yeux se décollent les écrans m'avalent, le bleu glacé vampirise la dernière lumière de ma tête, black out, je craque.
Je pleure de rage quand je jouis.

On a ce que l'on cherche il m'a dit. Comprenez : ce que l'on mérite, espèce de traînée, ne t'étonne pas que l'on te traite mal si tu ne te respectes pas.
Fuck you fuck you fuck you FUCK YOU
Je me débecte je n'arrive plus à me regarder, je veux plus sortir de l'appart, j'arrive plus à soutenir le regard d'un homme posé sur moi, j'ai anesthésié mon plaisir pour faire plaisir, je me plie et me tord à vos exigences, je t'ai laissé réduire en bouillie ma dignité. J'ai plus confiance en rien ni personne. Satisfaits ? Oui c'est de ma faute. Oui c'est tous les hivers pareils, et même plus quand ce n'est pas encore l'hiver. Oui je l'ai bien cherché. Oui maintenant j'aimerais bien tomber amoureuse, un peu, mais je ne sais pas comment on fait.
Alors pardonnez ma maladresse, je vais retourner à ma place sagement et arrêter de vous faire chier.

 

 

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3 septembre 2012

Do something

Vipassana
Aime
Et arrête de bouffer des cailloux

Je lève mon verre à l'envol d'une Jolie, par-delà les océans, mon cerf-volant t'accompagne, je sais que tu as peur, je sais, mais sache que je suis tellement fière de toi. A ton envol ! Et pour la belle qui a perdu sa béquille, qui penche sur mon épaule devant La Part des Anges, ta petite main dans la mienne m'avait terriblement manqué. Et pour celui qui écrit, merci encore. Des mots au fond, pour vous, bien trop noués, un jour sortiront peut-être. Quand j'aurai appris à me regarder en face sans avoir peur. J'étais pourtant sur ce rocher à vous attendre, à vous entendre, je n'ai reçu que l'écho de mon appel, du vent du vent encore, même des années après, le vent est tatoué sur mon corps mais bientôt la boucle sera bouclée.

2 septembre 2012

Anyone else but you

J'ai mal au coeur, dit-elle.
En se touchant l'estomac.


Si tu savais ce que ça fait d'avoir le coeur qui se serre jusqu'à manquer d'air, jusqu'à voir tout noir. Quand ton corps de femme se déchire, quand tu perds tes cheveux par poignées. Si tu savais, tu arrêterais de vomir, pauvre conne.
Et puis ta mère soupire.

I kiss you on the brain in the shadow of a train
I kiss you all starry eyed, my body's swinging from side to side
I don't see what anyone can see, in anyone else
But you

Tu retourneras t'enfermer dans le noir, t'arrêteras de pleurer derrière ton comptoir de toute façon t'as quitté le ventre du bateau maintenant. C'est le cinéma qui t'attend. Et puis arrête, jt'ai vu sourire avec le retour du son dans tes oreilles, sur la route. En franchissant ce pont, en dormant dans le camion. En parlant avec elle, un peu, la nuit, en baladant les chiens, surtout la belle qui te suit. Arrête ton cinéma et retourne voir tes films, retape toi une santé et ravale ta fierté, tu reprends la route bientôt tu pourras toujours recommencer à zéro.

 But you...

27 août 2012

Vivement l'automne

Quand l'été a un goût de basilic. De douches sous le soleil, de sel sur les lèvres. Quand l'été a ton odeur, chaude et sucrée, celle des melons et des rosé-pamplemousse. Quand l'été est comme ça, je tiens bon. 

Mais l'été c'est aussi des déceptions. C'est les amours qui ne durent jamais, les amitiés qui s'oublient au fil des cartes postales qu'on envoi même pas c'est le sable qui te fait grincer des dents, c'est a-mer, c'est acide, c'est vulgaire, c'est ton cri sur la plage qui ne résonne en rien, c'est des coups de téléphone à la lune, à l'amoureux passé

fuck l'été.

 

15 août 2012

3 minutes sur mer

Trahison de l'herbe séchée, sur le matelas. T'as dormi où dis moi ? Et les dessins alors, ce n'était pas toi ? Menteur. 

Moi j'aime les gens que je connais pas, qui laissent la porte ouverte, même quand il fait froid. Qui ne ferment pas la fenêtre, surtout quand il pleut. Qui dansent sous les bombes, qui ne sont pas sous leurs pieux. Moi j'aime les gens que je connais pas, qui savent regarder et que l'on ne voit pas. Qui me laissent des mots perchés sur mon oreille, que je garde bien au chaud pour mes nuits sans sommeil... 

Elle bat le gravier à longueur de journée, prostitution du pauvre. Soumise aux lois de proximité, et d'affectivité, elle retient ses larmes quand les vestes se retournent. Ça tangue dangereusement dans sa vie. Elle s’émerveille des mots et rit de ses déboires. Elle, elle ne sait plus très bien marcher, des fois c'est comme si elle oubliait, sans souplesse comme si elle se contenait. Pour ne pas se noyer. 

Elle croit aimer les gens mais elle n'en est plus sure. Elle les croque, bien plus beaux qu'ils ne sont en réalité, de son crayon gris qui rajoute des facettes. Mais peu à peu, elle perd ses illusions.
 
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6 août 2012

L'heure des yeux grands

Dans le ventre de mon bateau, à la 25ème heure, celle des yeux grands.
Ouverts par l'attente,
De la tempête de sable et de la pluie qui grésille,
Dans la poêle brûlante, par une nuit de caravanes.

Un goût acre dans la bouche
Luisante de sueur, glissante entre tes mains
Ondulante 

Tu crois que tu respires mieux ?

T
u crois que tu sais trouver les mots,
Qu'il suffit de lui passer la main dans le dos ?

...

 

1 août 2012

Amère

J'me noie dans des bouteilles d'eau de mer.

1 août 2012

Nobody knows

Saisir les enfants, et les instants, avec autant de justesse et d'évidence qu'un coquelicot florissant dans le caniveau car la beauté des choses éphémères, que l'on pourrait croire insaisissables, nous rappelle que la vie s'amuse de nous voir nager à contre-courant, conquérir l'espace et tenter de décrocher la lune, sans prêter attention à la main qui nous tire la manche, là, en bas, regarder sa propre main sur la table, comme si elle ne nous appartenait pas, incroyablement fixe qu'on dirait qu'elle pèse tout le poids des regrets d'une vie étonnamment courte, brèves de celles qui attend, celle qui n'a encore une fois, pas su lever les doigts, pour les croiser avec les tiens dans un vœu irresponsable, celui des étoiles filantes de l'été, alors on jette des cailloux à la face du monde, on rit des ricochets sur l'eau on boit des bières qu'on ne finit pas comme des amours puériles. En attendant l'envol.

18 juillet 2012

J'aurais aimé vous vouvoyer. J'aurais aimé, vous

J'aurais aimé vous vouvoyer. J'aurais aimé, vous aimer, et déclencher chez vous une passion dévorante. J'aurais aimé être celle qui colore votre vie. Celle dont vous caressez tendrement le ventre le soir, être le ventre qui a porté vos enfants, être le ventre qui a fait pousser l'amour. Le ventre profond et chaud où vous aimez vous loger. J'aimerais être dans vos photos, dans vos mots, dans vos tableaux. J'aimerais que l'on se comprenne à demi-mots, je voudrais que plus jamais vous ne cherchiez le sommeil, quand je passerai ma main fraîche sur vos yeux.

Je dis vague, vagues, toujours trop mais. Bon vent à vous, Semeur et graîne à la fois, si les coquillages vous portent jusqu'à ma Côte, sachez que. 

8 juin 2012

Le coeur cousu

Quand le jour te surprend tu es encore dans la cuisine, la bouteille de vin devant toi est vide depuis longtemps, le café est froid, comme tes pieds sur le carrelage gelé, tu regardes pour la 7e fois une vidéo de ce mec qui t'hérisse le poil quand il rap, t'as perdu le sommeil  mais tu ne sais plus depuis quand, il reviendra, mais quand même pas trop vite, en attendant tu écoutes la maison dormir, ton palpitant ne s'excite plus c'est seulement ton ventre qui se tord à défaut de se serrer pour lui tu joues à l'amoureuse, et tu connais les gestes par-coeur, l'amour de vacances comme elle dit, celle qui a des insomnies, qui t'accompagne dans tes silences concentrés, comme du temps où vous partagiez une chambre avec deux autres jolies, du temps où elle veillait la nuit sur vos angoisses, y a plus de sommeil, tu ne sais plus quel jour, quelle heure, et jusqu'à quand, tu n'as plus d'âge et ne possèdes plus rien, tellement vieille dans les pages ensablées d'un livre, l'été il pleut et ça te donne envie de te baigner nue dans la piscine, quand la maison est vide, elle vibre. File.

Edit : Huit Juin

La musique et le sexe sont leurs seuls points communs. Ils mangent en silence pendant qu'ils se dévorent du regard, un geste de sa part et ils se bouffent. Quand elle arrive chez lui elle connaît les gestes par cœur. On est jeudi, forcément, ils se voient toujours le jeudi. Elle appuie sur le 24, décline son nom et monte, il entrouvre la porte elle l'embrasse contre le mur et la valse du rhum commence. La musique ne s'arrête jamais entre eux. Le rituel du petit déjeuner, la radio dans la cuisine, le café noir, le jus d'orange et les tartines. Ils ne se regardent pas, pas dans les yeux, ils s'observent dans les gestes. Il ressemble tellement à l'Amoureux. Dès fois elle a envie de lui dire, qu'elle aimerait l'aimer, mais qu'elle ne peut pas, qu'elle ne peut plus, qu'elle n'a jamais su. Mais tout ça ne le regarde pas. Une fois parti elle a fouillé, chercher la trace d'une autre. 

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