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Une fille à la Vanille
25 juin 2008

"Et les villes s'éclabousseraient de bleu"

Craque la tête les amygdales brisées engouffrement d'un courant d'air par une oreille, puis fuite anticipée par ma narine gauche. Ça chatouille derrière les genoux à grands coups de butoir, je chante la file indienne de cafards rampants, dans tes souvenirs. Imagine toi ! Coincé dans un tambour de machine où hurlent les interstices, une chanson de Milan qui plus fort que tes trippes, étouffe tous tes espoirs et savoure ta défaite, un orage, victoire ! Telle est ma quête ! La tête entre deux chaises tu tends tes fesses à une punition divine le cul par terre relève toi de ce chemin c’est crade. En plus il est mauvais comme tout les autres, qui mènent à rome à rien de mieux sans majuscule monsieur où par une infatigable coïncidence j’ai croisé ta sœur tu vas rire : Tous des traîtres. Les Judas du monde se tiennent comme par hasard la main sous ta fenêtre si ce n’est pas dantesquement chypriote ça ! Etrange farandole comme les sursauts du bambin étouffés dans le puits et ton regard si glauque dans l’reflet d’la télé me fixe pas comme ça tu vas m’faire disjoncter ! Telle est ma quête ! Et c’est avec pas la vulgaire lueur d’une mèche que j’vais foutre le feu aux poudres comme un perroquet je caquette pendant que tu donnes le tempo avec tes dents. Ah ah !


 

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24 juin 2008

Hommage

orange

 

Il a suffi qu’elle passe à la raison. Je hais la vie du bout des lèvres. Je l’attache, elle se défend.
Bien sûr qu’elle a ses raisons, mais surtout pas sur tout. Elle a dû reverdir vers le mois d’ors, quand je ne la tendais plus. Alors que je me concentrais sur cent fantômes ôtés de moi, dans le chagrin qui n’aime pas, dans mes maux épars sur sa couche.
Il est rêve ému, il m’a matée comme on sèvre, sauvant son moi, dansant comme un zeste.
Stop.
Je l’embrasse.

Il sent. Et fuit.

Gelée, loupée, j’ai envie de m’en nourrir à en crever, du bois prêt à pourrir, casse-moi de ton soupir trop fort.
Iliade insoumise, il faut que j’me retourne, mais les clopes inchangées, au détour d’un bouge, ne me sauvent pas d’un pouce. J’ai plus envie de crier à d’autres, j’vaux plus ; saisir les morts, amers parias, peur de lasser le passé vague et espérer sans toit. Butin sourd de la douleur qui n’en peut plus du silence de mes j’aime éminents, lourds comme des vaisseaux gonflés, juste un cœur qui se déballe, bien trop cargué sur cette amère enchaînée, l’incertitude. Et un corps-mort pour tout sac, pauvre impatient, pauvre imprudent, prompt à ramper des dieux ! Et même si j’en n’aimerais pas moins, je m’agrandis, poreuse d’amours à jamais, de sucs échangés qui danseraient nos parfums dans une nuit sans fin, et qui ne trouveraient jamais leur place. Et qui, aux graves, aux basses œuvres tant blanches, ne s’entre-dévorerait, inflexible sur l’horizon. Il assure quelque départ qui n’argue rien de nous. Émoi d’un geste, d’un mot qui ne me quitte pas.

 

Coyote.

24 juin 2008

Jorick

 

 

 

 

 

Il suffit qu'elle passe à la maison. J'ai l'envie au bord des lèvres. Je la crache, elle comprend.
Bien sur qu'elle avait raison, mais surtout. Elle la vu revenir vers moi, lorsque je ne l'attendais plus. Alors que je me contentais de son fantôme à coté de moi, dans chacun de mes pas dans mes mots et sur sa bouche.
Il est revenu, il m'a observé, s'avançant vers moi dans un geste.
Stop.
Je l'embrasse.

 

Il s'enfui.

 

 

 

Je l'ai loupé et j'ai envie de mourir j'en crève tu vois de ne sourire qu’à toi, de mon sourire trop froid.
Ile de l’insomnie il faut que j’te retrouve même les clopes échangées, autour d’une bougie, ne réchauffent pas mes doigts. J’ai plus envie d’écrire à d’autre j’veux plus choisir les mots ramer pour rien, pour laisser passer la vague et respirer sans. Toi. Putain la douleur sourde qui n'en plus d'hurler, en silence ces gémissements lourds comme une vessie gonflée comme un coeur qui déborde qui a bien d'trop tanguer sur cette mer déchaînée qui est l'incertitude. Et encore merde pour tout ça pour la Patience la Prudence et la Fierté de mes deux ! Et même si j'en ai pas je les brandi pour toi pour cette amour de jamais et ces sucs échangés qui danseront nos parfums dans une nuit d'un mois de juin y avait sûrement quelque part. Ecrits aux graviers, sous des basses tremblantes des regards échangés, troublés et dévorants lisibles sur nos fronts, il y a sûrement quelque part des mots qui nous narguaient. Et moi j’attendais un geste, juste un pas en avant avec Brel ou Brassens, et puis Léo Ferré.

 

 

 

 

 

 

8 juin 2008

Huit

 

 

 

 

Une boule dans le bas ventre et un mois qui se tire, s'étire seulement sur ton lit pourri, jamais ailleurs, toujours la nuit. Mon corps s'émiette, un fond d'tabac. Comme un diamant, un solitaire, compétition masquée danse avec moi. T’as les bras froids et les yeux clos, tu ne me r’gardes pas jamais pourquoi. Les griffes plantées, dans tes yeux dans ton cou je cherche une prise, la grande décharge entre nous. J'saute par la fenêtre réapparais dans ton frigo, pose un genou devant toi et te noies dans le lavabo, tu viens j'me tire, je veux juste vibrer. Fais moi l'amour mais me touche pas. Je te f'rais hurler d'envie que tout s'arrête, ramper pour tirer sur ma cigarette je veux que tu souris à une autre que moi mais en silence, embrasse moi.

 



 

 

7 juin 2008

Lettres, Grec, et Formol

La bête noire dans le lit grimpe au plafond, moi je suis perchée, en équilibre. Sur du savon. Elle suit les rainures bleues, et tangue comme sur la mer, prête à décrocher. Prête à tout plaquer. Eparpillée, secouée par le grondement amer sur les lèvres des hommes.
Les rêves sont là, épinglés un par un sur le mur, blanc, qui fait brûler ma main à chaque frottement nerveux. Ils ne sont plus à vendre, ils sont presque périmés, écartelés. Des vieux doudous discrédités par ta mère, comme un ours tout déchiré, plein de confiture et de boue séchée. Ou ce bout de couverture qui pue qui ne vaut plus rien. Celui que tout le monde croit que t'as perdu.
Tourne la clé, tourne la tête, tourne sur toi-même tourne avec moi. Chante promenons nous, dans les bois. Et invisibles pour les grands ils se détacheront la nuit de leur cadre doré. Tu les imagines déjà, balançant leurs étiquettes et se cassant de toutes ces pages, de ces faux semblants. De ces faux enfants.

Les yeux baissés sur ton café noir. Ce cendart qui vomit ses restes puants, et les papiers d’la CAF, ton dossier d’inscription. Tu ries jaune et t’avales ta langue, tu fermes doucement la porte de ton placard et tu laisses les fantômes enfin dormirent en paix. Sur le mur de crépis blanc, quelques tâches de sang, séché depuis longtemps, semblent te murmurer..

Alors, quand reviendra
Le soleil de l'automne,
Quand reviendra,
La lumière monotone..

   
   

 

 

 

 

 

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